Dépliage en coupe avec un programme informatique.

Une autre méthode de dépliage utilisée consiste à reporter, à partir d'une coupe représentant l'écaille de Gardanne et son avant-pays, les tranches verticales de terrains placées dans leur position originale.
L'aspect théorique de cette méthode est exposée dans le chapitre sur la géométrie des surfaces de chevauchement. L'image de départ est une représentation d'une coupe dans le lambeau de Gardanne (Fig.32) numérisée avec un scanner à main (Fig.35).
Ensuite après avoir :
1) chargé l'image en mémoire à l'écran.
2) fixé les lignes le long desquelles on va déplier.
3) fixé une position au mur et la position au toit correspondante après pliage-dépliage.
Le programme peut déplier-plier la coupe.
On obtient la Fig.36, représentant la coupe dépliée.

Avec le même raisonnement que la méthode précédente, on peut reconstituer la surface manquante. Il suffit de compléter le vide de la coupe obtenue en prolongeant les limites des formations jusqu'à leur équivalent au mur (Fig.37).

De même, la forme finale du pli anticlinal passif lié au chevauchement peut-être reconstituée en replaçant le point de recoupement au toit dans sa position actuelle (Fig.38).
L'exemple traité (Fig.32 et 35) pourrait soulever un léger problème d'interprétation, puisque l'état initial semble plus plissé que l'état final !
Mais il s'agit d'un " artefact " lié au fait que la ligne représentant la surface de chevauchement est une ligne segmentée. Ceci nous indique qu'il vaudrait mieux utiliser une interpolation curviligne entre les points de contrôle, plutot qu'une interpolation linéaire.
En agrémentant ce programme d'une interface plus conviviale et avec un module de dessin Pour l'instant, seul le chargement d'une image (limitée à la surface de l'écran 640*400 points) ainsi qu'une édition sommaire des lignes limitant la surface de faille est disponible (réalisé sur un Atari St). L'interface graphique ainsi qu'une édition des lignes plus sophistiquée est en cours de réalisation. On pourrait certainement arriver à modifier de manière satisfaisante le dessin de départ et notamment le tracé de la faille. Il faut remarquer que ce programme déplie et plie en conservant les surfaces (de par les fonctions utilisées).

Surtout, son intérêt réside dans sa possibilité de reprendre rapidement des coupes non modélisées et non équilibrées pour les rendre équilibrées.
Une autre modification pourrait consister à utiliser, non plus seulement un report vertical mais un report selon un certain angle. Ainsi les charnières des plis passifs ne serait plus verticales mais obliques et parallèles (voir modèles de Suppe dans géométrie des surfaces de chevauchement).
 

Comparaison des dépliages en carte et en coupe.

Les résultats des deux approches peuvent se comparer en s'attachant plus particulièrement aux niveaux érodés qu'il a fallu reconstitué.
Dans les deux cas, il nous faut rajouter des niveaux jusqu'au C7c (le Bégudien), ce qui nous permet d'établir une bonne cohérence entre ces deux approches.


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