CONSERVATION DU VOLUME AU COURS DE LA DÉFORMATION

Le principe de conservation du volume au cours de la déformation est à la base du processus qui permet de restaurer un ensemble déformé. Le terme d'équilibrage, qui est lié à ce principe, doit se comprendre de la même manière que l'équilibrage d'une réaction chimique.

Si la déformation s'accompagne d'une variation de volume, l'équilibrage, qui devra tenir compte de cette variation, sera plus délicat.

Dans la mesure où l'équilibrage se fait par la construction d'une coupe, ce premier principe devient, dans le plan de coupe, le principe de conservation des surfaces. Ce passage du volume au plan s'accompagne de restrictions : la coupe doit être réalisée dans la direction de raccourcissement (un écart de 20 à 30 degrés est admissible) et la déformation doit être plane.

Si la coupe est réalisée dans un ensemble où les couches sont isopaques, le principe de conservation de surface se traduit en principe de conservation de longueur (DAHLSTROM 1969).

Ces longueurs sont plus aisément mesurables, avec une règle, un curvimètre ou une tablette à digitaliser (et un logiciel associé), et dépliables, par une remise à l'horizontale, que des surfaces ou des volumes.

Certains processus géologiques, comme l'érosion ou les phénomènes de pression et dissolution (stylolitisation, schistosité) témoignent d'une remobilisation de matière ou d'une variation de volume au cours de la déformation. Même si le volume reste constant, la déformation peut ne pas être plane, produisant ainsi un déficit de surface dans le plan de coupe entre la coupe déformée et la coupe restaurée. Si cette variation n'est pas négligeable, l'équilibrage peut devenir hasardeux.

L'érosion par son action ablative, oblige à reconstituer les volumes manquants avec une incertitude proportionnelle au degré d'érosion.

Les variations d'épaisseurs au sein d'une série compliquent l'équilibrage (surtout si les données sur ces variations sont éparses).


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