Conclusion


Le dépliage cartographique des unités para-autochtones met en évidence et confirme la structuration antérieure à la mise en place des nappes.

Il permet d'établir, comme cela avait été pressenti (Guieu 1967) la présence sous l'Oligocène du bassin de Marseille et sous les lambeaux allochtones, restés en arrière du chevauchement de l'Etoile, de traces au mur de la surface de charriage d'une paléostructure héritée à la fois de la phase albo-cénomanienne et de la phase antémaastrichtienne.

La présence de ces paléostructures (par rapport à l'âge des charriages) nous a permis de repositionner les unités para-autochtones le long d'un " sillon " bordant dans une direction WNW-ESE (MASSE et PHILIP 1976) le bombement varois (ROUSSET 1969).

Ainsi, en présence d'une paléotopographie même peu accentuée, l'application stricte de la règle "la différentiation entre rampe et plat du toit et du mur permet de reconstituer les zones manquantes" peut conduire à créer des écailles ou des volumes qui ne se sont jamais déposés ou qui ont été érodés avant la mise en place de la nappe.

L'application de la règle " Un chevauchement est caractérisé par un contact anormal faisant superposer des formations plus vieilles sur des formations plus jeunes " implique que pour les unités para-autochtones, son application, ou sa violation, soit le résultat d'une interférence avec des paléostructures antecharriage et que pour l'allochtone, la violation de cette règle, soit le reflet des discordances mécaniques, induisant des séquences de recoupement.

Le lien est ainsi établi entre les observations anciennes (principalement observation de décollements secondaires, multiplication des nappes (HAUG 1930), présence de séries entraînées, renversées ou non, et quelques règles nouvelles ou anciennes (mais jamais appliquées jusqu'ici) et les paléostructures que la nappe écaillera lors de son déplacement.


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